Aller au contenu

Christine van der Steur, pour se connecter à l’essentiel

    Christine aime les couleurs douces et naturelles, celles qui ne fatiguent pas les yeux, et surtout les rouges terre, peut-être parce qu’elle les associe à Ibiza, à son enfance dans la nature joyeuse de cette île baignée de lumière où il fait bon vivre aussi bien dehors que dedans. Son père en très mauvaise santé, sa petite famille rejoint la Belgique, patrie de sa maman. Elle a 12 ans. Autant dire qu’elle a vécu ce changement comme le passage de la couleur au noir et blanc! Si le noir et blanc peut avoir un certain charme, elle n’a pas du tout trouvé de charme dans ce pays d’accueil gris, triste, déprimant et surtout sans lumière, source nécessaire à son équilibre, encore aujourd’hui.

    Au salon, le rouge du tableau signé Matsuda rappelle cette terre d’Ibiza; on y voit aussi une femme en deuil, à côté d’un mouton. Là-bas la femme doit porter du noir pendant sept années après la mort du défunt; les années de deuil s’additionnent à chaque perte d’un membre de la famille, si bien qu’une fois de noir vêtue, une femme risque de le rester jusqu’à la fin de ses jours!

    Les motifs décoratifs muraux jaune clair sur ocre dans une partie du séjour, inversés dans l’autre, confèrent à l’espace une forme de sérénité, de simplicité accueillante, aussi bien pour les objets que pour les personnes. C’est un terrain relativement neutre où peuvent se déployer par petites touches, des couleurs plus vives, ici un bouquet, là des classeurs.

    Les couleurs des galets, des plumes et des pommes de pin côtoient les éclats rose et violet des textiles du grenier, espace de méditation qui sent bon le calme et le voyage.

    La lumière, Christine l’a cherchée aussi ailleurs, dans le développement personnel et la spiritualité, et riche de ces enseignements, elle s’est construite une boite-à-outils personnelle dans laquelle elle a puisé pour sortir d’un burn out et qu’elle adapte aujourd’hui pour les personnes désorientées qui lui demandent de l’aide.

    Est-ce sa formation en chamanisme qui a permis à Christine, lors d’un voyage de réconciliation avec son passé, de dialoguer avec elle-même par le biais de sculptures trouvées sur les îles Baléares: une vierge noire pour nettoyer et se débarrasser de ce qui a été lourd, collant et qui a entravé son parcours, et une vierge blanche pour trouver son nouveau chemin, ses aspirations, ses rêves? L’archétype du noir et du blanc a joué là tout son rôle symbolique.

    Après avoir été pendant des années le soutien financier essentiel de la cellule familiale (un mari et deux enfants), elle s’octroie enfin la possibilité de se reconnecter à l’essentiel, travail qu’elle a commencé depuis plus de quinze ans et qui l’amène à présent à rechercher un lieu, un centre de ressourcement construit sur base de ses valeurs. Ce lieu n’existe pas encore, mais on le sent, il respirera bon la terre, sera baigné de lumière et de bienveillance.

     

    Le site de Christine est accessible ici .

    Partager l'article

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *