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Défi #14 Oser le rose

    Tous les grands coloristes osent le rose.

    Jugement à l’emporte-pièce ou réalité?

    Ce défi en tout cas pour vous encourager à oser le rose. Cet acte de bravoure ne vous transformera peut-être pas en grand coloriste, mais ce sera un début.

    On ne parle pas ici seulement du rose blafard, celui de nos peaux occidentales, de nos joues ou de nos fesses, même vues par Rubens, mais de tous les roses du plus doux au plus flashy.

    Pourquoi le rose est-il perçu comme une couleur à part?

    Elle est souvent considérée comme « trop féminine », connotée romantique ou innocente; les vendeurs en abusent au rayon fillette, et pourtant, elle va très bien à plus d’un homme, sans les châtrer pour autant.

    Scientifiquement parlant, le rose est particulier car il n’existe pas dans la lumière du soleil. Aussi, avant de faire notre exploration habituelle selon la méthode SORC (S’inspirer, Observer, Recopier, Créer), un petit détour pour comprendre la particularité du rose. Ceux que ni la science ni la technique en peinture n’intéresse iront directement à la section suivante.

    Et si vous n’avez jamais trempé votre pinceau dans le rose ni porté le moindre vêtement rose, c’est l’occasion d’essayer en vous inspirant de ce qui suit.

    Vinciane Lacroix, Résutlat du présent défi « Oser le rose », photographie (CC-BY-SA 2.5)

    Le rose, une couleur à part

    Rose-Lumière

    Sur la roue chromatique la teinte rose occupe une place à part: on ne la trouve pas dans l’arc-en-ciel; on dit qu’elle est « extra-spectrale », par opposition aux autres dites « spectrales ».

    À gauche: la roue chromatique avec identification des teintes spectrales et extra-spectrales; à droite une composition en couleur: hormis le noir qui n’est associé à aucune teinte, la teinte de chacune de ces couleurs est extra-spectrale.

    Comme vous l’avez lu dans cet article, la lumière blanche idéale est constituée d’un ensemble d’ondes à égale énergie. Quand l’oeil-cerveau la perçoit, il n’y détecte aucune nuance colorée: il la qualifie de blanche (ou grise, selon l’intensité de la lumière). Quand on la décompose par un prisme on y voit toutes les teintes… Toutes? Non! Aucune nuance de rose n’est présente.

    Le rose-lumière est une teinte métisse, née de l’union des deux extrémités du spectre solaire, comme vous le voyez ci-dessous. Si l’on dispose de deux prismes, on peut superposer le début d’un spectre avec la fin de l’autre et découvrir le rose ainsi produit. Avec un seul prisme, on superposera la photo du spectre avec sa copie, dans un logiciel adéquat.

    Le rose comme superposition du début et de la fin du spectre solaire.
    Si l’on superpose le début et la fin du spectre solaire, on obtient du rose. Suivant la position relative des spectres, le rose varie.
    En haut, la dispersion de la lumière solaire par un prisme: à gauche le dispositif, à droite détail du spectre de dispersion.
    Au milieu, le spectre superposé à lui-même dans différents cas de figure.
    En bas, résultat de la superposition sur une ligne donnée: à gauche, un rose pâle; au milieu, un rose plus intense; à droite, un rose plus foncé. (V. Lacroix CC-BY-SA 2.5)

    Rose-Matière

    Quant au rose des surfaces, il est produit par un matériau qui réfléchit plus de rayons de début et de fin de spectre (<500 nm et >600 nm). Par conséquent, il en absorbe une plus grande partie entre 500 et 600 nm.

    Ci-dessous trois spectres de différentes nuances de rose issus de pigments: quinacridone PV19, magenta quinacridone PR122 et une encre magenta. Les graphiques montrent la proportion réfléchie pour chaque longueur d’onde dans le domaine visible. Notez la prépondérance des rayons en début et fin de spectre par rapport aux ondes moyennes.

    Spectres des pigments PV19R, PR122 (d’après handprint.com) et d’une encre magenta (d’après Wikipedia).
    Ces graphiques montrent la proportion de lumière « blanche » réfléchie en fonction de la longueur d’onde.

    Quand le rayonnement renvoyé par le pigment frappe la rétine, le cerveau l’interprète comme étant rose ou magenta. Les courbes rouge, verte et bleue superposées aux spectres des pigments représentent la sensibilité des capteurs de lumière présents sur la rétine.

    Les pigments roses PV19 et PR122 font partie des 40 meilleurs pigments que recommande Bruce Mac Evoy pour l’aquarelle. Par ailleurs, le « rose primaire » (#397) des gouaches Talens est un mélange de ces deux pigments.

    Le rose, un « rouge primaire »

    Avec le blanc, le jaune citron, le bleu cyan et le noir, le rose fait partie des couleurs de base du graphiste débutant. On appelle plus souvent cette couleur « magenta », parfois rouge ou rose primaire. Cet ensemble permet de réaliser par mélange un maximum de couleurs selon un principe analogue au procédé d’impression en quadrichromie. Ci-dessous, la version de Talens en gouache extra-fine.

    Le set minimal de gouache Talens pour créer par mélange toutes les teintes de la roue chromatique
    Le set minimal de gouache Talens pour créer par mélange toutes les teintes de la roue chromatique. Notez le rose #397, constitué d’un mélange des pigments PV19 et PV122.

    Attention, cela ne veut pas dire que vous pourrez créer toutes les couleurs avec cet ensemble, mais pourrez créer toutes les teintes de la roue chromatique, teintes spectrales et extra-spectrales. Quelles sont alors les couleurs hors de votre portée? Essentiellement les couleurs très intenses (i.e très vives ou très profondes). Certaines couleurs comme les ocres et les terres ne sont pas faciles à produire; dès lors, après avoir expérimenté avec cet ensemble de base, offrez-vous quelques tubes supplémentaires.

    La vie artistique serait bien triste si on se limitait à ces cinq couleurs de base. Et puis, pour réaliser une oeuvre d’art, il n’est pas indispensable que toutes les teintes soient présentes. Au contraire, on a vu dans un précédent défi qu’une palette restreinte est préférable pour obtenir une belle harmonie. Mais revenons au rose.

    S’inspirer et Observer

    Pierre-Paul Rubens

    Rubénistes contre poussinistes

    Connaissez-vous la querelle entre les rubénistes et les poussinistes? Dans leur idéal de peinture, les premiers prônaient la suprématie de la couleur, les seconds, du dessin. Vous devinerez les peintres modèles des uns et des autres: Rubens (1577-1640) et Poussin (1594-1665). Les rubénistes privilégient la force de la sensation alors que les poussinistes accordent la primeur à la forme.

    Cette querelle a surgi en France en 1671. Assimilée à la querelle entre les Anciens et les Modernes, elle a fait longtemps l’objet de discussions. Aujourd’hui on ne se réfère plus à ces clans antagonistes mais la primauté du dessin sur la couleur (ou l’inverse) peut encore faire débat.

    Aussi Rubens a-t-il été considéré à une certaine époque comme le maître absolu de la couleur. Et donc, si la thèse selon laquelle les grands coloristes osent le rose est vraie, Rubens doit faire partie du lot.

    Rubens et le rose

    Pierre-Paul Rubens (1577-1640) est un peintre extrêmement productif —1403 peintures selon le catalogue M. Jaffé, dont certaines monumentales; il est aidé par un atelier comptant de nombreux peintres de talent. Le style plantureux de ses modèles grassouillets ne correspond certes pas à notre idéal de beauté. Cet excès baroque mis à part, on doit lui reconnaître une maîtrise de la couleur, en particulier pour structurer le tableau. À ce titre, au vu des peintures disponibles sur la toile, je donnerais la palme au rouge: Rubens y a souvent recours pour focaliser l’attention. Le rose quant à lui est le plus souvent réservé aux accents multiples sur la chair, ce qui finit par compter! J’ai cependant trouvé plus d’un tableau où Rubens sortait le rose de son terrain de jeu habituel. Ci-dessous quelques tableaux pour illustrer mon propos.

    L’adoration des Mages

    Le premier tableau est une étude pour l’adoration des Mages. Remarquez comme le rouge vif du manteau capte l’attention et comme il contraste avec la douceur du rose sur le visage des enfants, de Jésus et de Marie, seuls roses et points clairs du tableau. Une diagonale de lumière partant du coin supérieur gauche aboutit sur Jésus, sujet de l’adoration. Un autre Mage, vêtu de jaune est de bleu — une association notable chez Rubens— relève l’arrière-plan de sa présence; il reste cependant plus discret que le Mage vêtu de rouge.

    Pierre-Paul Rubens Etude pour l'adoration des Mages
    Pierre-Paul Rubens Etude pour l’adoration des Mages (1618-1619)
    Pierre-Paul Rubens l'adoration des mages
    Pierre-Paul Rubens adoration des mages (1618-1619)

    En comparant l’étude et le tableau final on note que le rouge s’est fondu dans la masse. Il ne vole plus la vedette à Marie. L’accent de lumière est à présent essentiellement sur elle, mettant en avant sa peau blanche légèrement rosée. La diagonale est en effet moins marquée; des taches de lumière mieux distribuées guident les yeux à travers la composition. La présence du Mage à l’arrière-plan est encore atténuée mais la richesse de son vêtement, d’un jaune-doré, éclate aux yeux et équilibre l’ensemble.

    Deux portraits

    Pierre-Paul Rubens ne se limite pas à un genre: scènes religieuses, paysages, portraits, etc. Et, dans le portrait, il ne se cantonne pas à un seul type de composition. Dans ces deux-ci remarquez encore comment la couleur induit la lecture du tableau. Ici les roses— l’un, foncé, qu’on qualifiera de pourpre, et l’autre, rougeâtre, qu’on appellera plus volontiers rose indien — sont utilisés en arrière-plan. Ce rose indien m’a paru très prisé en couleur de fond des portraits de Rubens. On retrouve un éclairage oblique partant du côté supérieur gauche.

    Pierre-Paul Rubens, à gauche « Hélène Forment » (1630-1631); à droite « Portrait d’une femme » (1637)

    Scènes religieuses

    Pour terminer la section consacrée à Rubens, encore deux tableaux très différents. Dans le premier, Marie-Madeleine vêtue de rose se remarque assez peu. Les tonalités de sa robe sont à la fois dans la continuité de la cape du soldat à droite et proche du manteau du personnage à gauche. La lance d’un autre soldat renforce la lecture diagonale partant du bas de la croix. Le drapeau à l’arrière-plan reprend la teinte de la robe, dans un ton plus foncé. Les jeux de regard appuyés par les formes colorées nous font circuler dans le tableau. Le rouge du vêtement de l’apôtre Jean, par un jeu de contraste, met en évidence Marie, seul élément franchement bleu de la scène. Cette teinte bleue est cependant reprise atténuée dans l’arrière-plan, dans le ciel gris bleu acier.

    Pierre-Paul Rubens, Le Christ en croix
    Pierre-Paul Rubens, « Le Christ en croix » (1628)
    Pierre-Paul Rubens et Jan Brueghel le jeune, Le Christ dans la maison de Marthe et Marie
    Pierre-Paul Rubens et Jan Brueghel le jeune, « Le Christ dans la maison de Marthe et Marie » (1628)

    Le dernier tableau est une collaboration entre Rubens et Jan Brueghel le jeune. Ici le Christ est dans une tunique rose. La jeune femme à droite de Jésus est vêtue de jaune et de bleu, comme le roi mage de la première étude présentée. Notez comment la forme de la jupe appuie la direction menant vers Jésus, dans la continuité des gestes des personnages. Enfin, la perspective aérienne en dégradé de verts invite le regard à sortir de la maison de Marthe et Marie pour se promener dans le paysage de l’arrière-plan.

    Hypothèse validée?

    Assurément, Rubens est un grand coloriste. Ose-t-il le rose pour autant? Oui, mais à part sa préférence à l’utiliser pour accentuer la sensibilité et la douceur des femmes, il n’en fait pas une couleur privilégiée. À vrai dire aucune couleur ne semble être bannie de sa palette.

    Gauguin

    L’article précédent évoquait notamment l’importance du voyage dans la vie de Paul Gauguin (1848-1903). À mes yeux, c’est un très grand coloriste. Ose-t-il le rose? À vous de juger. S’il est concevable de réaliser une nature morte sur un drap rose ou une fillette vêtue de rose, il faut par ailleurs beaucoup d’audace pour peindre un sol en rose.

    Paul Gauguin, Nature morte à l'estampe japonaise
    Paul Gauguin, « Nature morte à l’estampe japonaise » (1889)
    Paul Gauguin, Deux sœurs
    Paul Gauguin, « Deux sœurs » (1902)
    Paul Gauguin, Cavaliers sur la plag
    Paul Gauguin, »Cavaliers sur la plage » (1902)

    Bonnard et Vuillard

    Pierre Bonnard (1867-1947) et Edouard Vuillard (1868-1940) étaient deux grands amis. Coloristes de talent, plusieurs tableaux et pastels démontrent combien ils sont à l’aise avec le rose. Ils l’associent souvent avec le vert, sa couleur complémentaire (rappelez-vous le Défi #4).

    Pierre Bonnard, Table au Jardin
    Pierre Bonnard « Table au Jardin »
    Edouard Vuillard, Sacha Guitry dans sa loge
    Edouard Vuillard, « Sacha Guitry dans sa loge » (1911-1912)

    Klee et Kandinsky

    Quoiqu’ils fussent ensemble dans la même classe de l’atelier de l’Académie des beaux-arts de Munich en 1900, Paul Klee (1879-1940) et Wassily Kandinsky (1866-1944) ne se rapprocheront que plus tard. J’ai retenu six oeuvres qui font la part belle au rose.

    Ci-dessous, une aquarelle de Paul Klee puis deux peintures de Wassily Kandinsky à une époque où ils n’éprouvent aucune affinité l’un pour l’autre.

    Paul Klee, Vue de Saint Germain (1914)
    Paul Klee, « Vue de Saint Germain » (1914)
    Wassily Kandinsky, « Vue de la fenêtre de Griesbrau à Murnau » (1908)
    Wassily Kandinsky, « La rue Kohlgruber à Murnau » (1908)

    Les tableaux suivants témoignent quant à eux d’un intérêt pictural et stylistique commun.

    Paul Klee, « Tale à la Hoffmann » (1921)
    Paul Klee, « Fruits sur rouge — Mouchoir du violoniste » (1930)
    Wassily Kandinsky, Frontière Jaune
    Wassily Kandinsky, « Frontière Jaune » (1930)

    Ces artistes sont incontestablement des maîtres de la couleur, et n’hésitent pas à utiliser toutes les nuances de rose.

    Picasso

    J’ai hésité à inviter Pablo Picasso (1881-1973) dans mon panthéon de grands coloristes. Certes, il a eu sa période bleue et sa période rose. Toutes deux témoignent de son habileté à jouer avec la couleur. Mais j’associe Picasso surtout au cubisme, mouvement dont il est l’initiateur avec Georges Braque. Leur préoccupation est bien plus tournée vers la forme que vers la couleur. D’ailleurs, la couleur y semble presque niée. Les oeuvres cubistes sont le plus souvent de terre et de bitume, de gris et de noirs. Eliane Escoubas écrit: « C’est pour rejeter l’apparence, le spectaculaire de l’apparence, que les cubistes refusent d’abord les couleurs fondamentales et peignent en brun, en noir et en blanc, avec des dégradés de gris, c’est-à-dire des « non-couleurs » [..] ».

    Néanmoins Picasso ne pourrait être réduit à sa période cubiste. Son talent incontestable de dessinateur, peintre et coloriste éclate dès le début de sa carrière. Les tableaux de la période rose sont de toute beauté. Il peint celui-ci alors qu’il n’a que 25 ans.

    Pablo Picasso, « Garçon à la pipe » (1905)

    Des peintres contemporains

    Maxilian est un peintre coloriste très prolifique. Aucune couleur ne semble lui faire peur. Le rose pas davantage. D’ailleurs il peut aussi bien la mettre sur sa toile et que la porter. Son domaine de prédilection est la peinture non-objective. Visitez son compte Instagram (@paintings_of_maxilian) pour découvrir d’autres peintures.

    Maxillian 80 x 100 cm 3D 21 nov 2018 ©
    Maxilian, peinture à l’huile (2018 © Maxilian) avec l’aimable autorisation de l’artiste.
    Maxilian, peinture à l'huile (2020 © Maxilian) avec l'aimable autorisation de l'artiste.
    Maxilian, peinture à l’huile (2020 © Maxilian) avec l’aimable autorisation de l’artiste.

    Parfois le rose est uniquement utilisé en « tonique« . Ci-dessus, il répond à sa complémentaire verte.

    Rose en sculpture

    L’artiste Niki de Saint Phalle (1930-2002) a crée des sculptures ludiques très colorées. Dans ses « nanas », le rose éclate littéralement.

    Niki de Saint Phalle, « Nana »

    Au cinéma

    Wes Anderson a un imaginaire qu’il accompagne au cinéma de palettes de couleurs très spécifiques. Le film « The Grand Budapest Hotel » est un chef d’oeuvre d’exploration chromatique… et le rose y est pour le moins très présent.

    Affiche du film "The Grand Budapest Hotel" de Wess Anderson
    Affiche du film « The Grand Budapest Hotel » de Wes Anderson

    Sur Instagram

    Allez sur le compte instagram de la styliste Iris Apfel. Elle vous jettera des couleurs plein la vue. Évidemment, son univers est un peu baroque. Pour elle « less is bore » qu’on pourrait traduire par « moins et on s’ennuie »; elle n’imagine pas la vie sans couleur. Et certainement pas sans le rose.

    Par la même occasion, si vous aimez Wes Anderson, le compte instagram « Wesandersonplanet » vous fera découvrir des lieux improbables associés à de petits articles très instructifs.

    Enfin, via son compte Instagram, l’irrévérencieuse Genieve Figgis vous emmènera dans son univers coloré; cette immersion démentira à tout jamais l’association du rose et de la douceur.

    Vus sur Instagram: à gauche, Iris Apfel; à droite wesandersonplanet.
    Sur Instagram: Genevieve Figgis (Avec l’aimable autorisation de l’artiste et d’Almine Rech)
    Peinture de Genieve Figgis
    Sur Instagram: Genieve Figgis (Avec l’aimable autorisation de l’artiste et d’Almine Rech)

    Vous pouvez également découvrir le travail de Genieve Figgis sur son site: https://www.genievefiggis.com/.

    Et les autres artistes

    Bien sûr il m’est impossible d’énumérer tous les peintres coloristes. Les fauves sont coloristes par nature. Les expressionnistes par instinct. Van Gogh par folie. Et pour beaucoup d’artistes contemporains que j’ai cités dans les défis précédents vous trouverez sans aucun doute du rose dans leurs œuvres. Je pense en particulier à Pedro Covo, Nicolas de Staël, Brecht Evens, David Hockney, Alex Kanevsky, Judith Simonian, Tom Thomson, etc. Également présents à mon esprit tous ceux que je dois encore vous faire découvrir au fil de ces articles.

    deux tableaux d'Alex Kanevsky
    Alex Kanevsky, à gauche: « ALS » (2007), à droite: « Monet dans son jardin » (2013) (© Alex Kanevsky avec l’aimable autorisation de l »artiste)

    Recopier

    Cette reproduction d’un tableau d’August Macke de 1914 m’intriguait pour son choix de palette. Je l’ai recopiée rapidement à la gouache, sans m’attacher trop aux détails.

    Vinciane Lacroix, Recopier un tableau d’August Macke

    Créer

    Pour ce défi, je me limiterai à la photographie. Celle présentée en introduction a été prise de nuit. Le rose des fleurs m’y apparaît comme mystérieux et s’associe magnifiquement avec le vert, sa complémentaire.

    Dans la suivante, le rose vif de l’arrière plan est associé au bleu de la robe, présentée dans une vitrine d’exposition.

    photographie Vinciane Lacroix
    Vinciane Lacroix, « Mode », photographie (CC-BY-SA 2.5)

    Enfin la dernière est un lever de soleil sur la mer du nord. En dehors de cette tache rose et de son reflet légèrement plus foncé sur le sable mouillé, l’ensemble de l’image est relativement neutre.

    Vinciane Lacroix, Lever de soleil à Mer du Nord, photographie (CC-BY-SA 2.5)
    Vinciane Lacroix, « Lever de soleil à Mer du Nord » (CC-BY-SA 2.5)

    À vous de jouer

    Prêts pour explorer à votre tour toutes les nuances de rose?

    Dans vos créations artistiques ou votre habillement? Si c’est pour la décoration, lisez l’article consacré à Natacha qui en déploie toute les nuances dans son intérieur. Comme Klee dans « Tale à la Hoffman » ci-dessus, Natacha aime l’associer au jaune. Mais les possibilités d’associations sont multiples comme vous l’auront montré les différents exemples de cet article.

    Il est temps de sortir le rose du rayon Barbie et de l’inviter dans la cours des grands, à l’instar de tous ces coloristes de talent.

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    2 commentaires sur “Défi #14 Oser le rose”

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